Les nouveaux contrats de construction : ce que vous devez savoir en 2025

contrats de construction

Le secteur de la construction connaît des bouleversements majeurs en matière de réglementation et de pratiques. Face aux urgences environnementales et à la nécessité d’améliorer l’efficacité énergétique, le cadre légal se renforce. En 2025, plusieurs changements cruciaux influenceront le paysage de la construction en France, des nouveaux labels de performance aux lois encadrant les matériaux utilisés. Cet article explore ces mutations qui vous concernent directement et met en lumière les implications pour les professionnels et les particuliers concernés par le secteur.

Les nouvelles obligations en matière de performance énergétique des bâtiments

Depuis quelques années, la performance énergétique des bâtiments a pris une place centrale dans les préoccupations des dirigeants, des promoteurs et des acheteurs. Avec la mise en œuvre de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), 2025 marque un tournant significatif. Les nouvelles exigences sur la performance énergétique auront un impact direct sur les constructions et les rénovations.

Le renforcement des normes énergétiques

Les normes énergétiques établies par la RE2020 imposent des exigences strictes pour la construction de nouveaux bâtiments. À partir de 2025, ces obligations se durciront. Les seuils d’efficacité énergétique seront revus à la hausse, obligeant les constructeurs à adopter des solutions plus innovantes et efficaces. Les bâtiments devront être conçus de manière à limiter leur consommation d’énergie et à respecter des critères de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Pour garantir la conformité avec ces nouvelles normes, plusieurs points doivent être pris en compte :

  • Investissement dans des systèmes de chauffage et de climatisation à haute efficacité.
  • Utilisation d’énergies renouvelables, comme l’énergie solaire ou éolienne, pour la consommation électrique.
  • Amélioration de l’isolation thermique, en utilisant des matériaux performants qui limitent les déperditions de chaleur.

Ces changements ne sont pas seulement une contrainte, mais aussi une opportunité pour les acteurs du secteur de se positionner sur un marché de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux.

Les labels de performance énergétique

Pour accompagner cette évolution, plusieurs labels sont mis en avant pour encourager l’usage de matériaux durables et rendre compte de la qualité énergétique des bâtiments, affirme financer-son-achat.fr. Parmi ceux-ci, le label Bâtiment Biosourcé, qui a été révisé, joue un rôle essentiel. Conçu pour valoriser l’utilisation de matériaux biosourcés, il offre désormais des critères plus stricts, incitant les entreprises à se diriger vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Voici les principaux changements apportés par cette révision :

  • Mesure du carbone biogénique intégrée dans le label.
  • Autoprésentation du label, indépendant d’une certification globale.
  • Exigences accrues pour les niveaux 2 et 3, imposant l’utilisation d’isolants biosourcés spécifiques.

Ces labels représentent des outils de différenciation sur un marché de plus en plus concurrentiel, tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs et des investisseurs en matière de durabilité.

Impact des nouvelles réglementations sur les loyers et la location

La question du logement est au cœur des préoccupations des Français. Avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations en 2025, la location de logements devient plus complexe, surtout sur le plan énergétique. L’interdiction de louer des logements affichant de mauvaises performances énergétiques est renforcée et s’appliquera pour le classement G dès 2025.

Les nouvelles catégories de performances énergétiques

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a subi des changements significatifs. Un calendrier progressif est mis en place pour interdire la location de logements selon leur classification. Voici les interdictions qui entreront en vigueur :

  • Interdiction de louer des logements classés G dès 2025.
  • En 2028, interdiction des logements classés F.
  • En 2034, interdiction pour les logements classés E.

Cette démarche incite les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation pour permettre à leurs biens de respecter les normes énergétiques. Les conséquences peuvent être gratifiantes tant sur le plan économique que sur celui de l’environnement. Cela est également conçu pour stimuler le marché des rénovations, avant que ces réglementations ne s’appliquent à l’ensemble des logements.

Les modalités de mise en conformité

Pour les propriétaires, des stratégies doivent être mises en place pour se conformer aux nouvelles normes. Voici quelques options :

  • Investir dans une performance de chauffage plus efficace.
  • Rénover l’isolation pour améliorer la note énergétique.
  • Se renseigner sur les aides financières disponibles, comme le dispositif MaPrimeRénov’.

Il devient ainsi crucial pour les propriétaires d’anticiper ces changements et d’engager dès maintenant des travaux de rénovation afin d’éviter des pertes financières dues à des restrictions de location.

Les enjeux financiers du projet de Loi de Finances 2025

Parallèlement aux nouvelles réglementations, il est impératif d’examiner les conséquences économiques des mesures que prévoit le projet de Loi de Finances 2025. La rationalisation des finances publiques exigera des ajustements dans les subventions et le soutien aux projets de construction. Cela obligera les acteurs du secteur à s’adapter.

Réduction du Fonds vert et ses impacts

Le Fonds vert, qui soutient des projets environnementaux dans les collectivités, subira une réduction significative en 2025. Relégué de 2,5 milliards d’euros en 2024 à seulement 1 milliard, le fonds sera centré sur des projets stratégiques, mais cela soulève des inquiétudes quant à la capacité des collectivités à financer des initiatives de transition écologique.

Les conséquences de cette baisse peuvent se traduire par :

  • Difficile accès aux financements pour des projets écologiques.
  • Réduction du nombre de projets soutenus, avec un impact sur l’ambition de durabilité.
  • Augmentation du coût des projets en fonction des normes imposées, en l’absence de financements adéquats.

Ces situations soulignent l’enjeu de la recherche de financement pour accompagner la transformation du secteur. Les collectivités devront souvent se tourner vers des partenaires privés pour initier des projets.

Maintien de MaPrimeRénov’ : un soutien indispensable

Malgré les inquiétudes générées par la réduction du Fonds vert, le dispositif MaPrimeRénov’ sera maintenu sans changement. Ce soutien financier est essentiel pour aider les propriétaires à réaliser des investissements dans la rénovation énergétique.

Quelques points à noter sur MaPrimeRénov’ en 2025 :

  • La garantie d’un soutien financier pour des travaux d’amélioration de performance énergétique.
  • Le maintien des parcours de rénovation focalisés sur le chauffage décarboné.
  • Un accès pour tous les types de logements, facilitant ainsi l’inclusion.

Ce soutien permettra de compenser, en partie, la pression exercée par la réduction des financements publics, en offrant aux particuliers les ressources nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes.